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samedi 31 mai 2014

Du côté ... de Garcia Lorca


Federico García Lorca
 
 
 
LA NONNE GITANE
                                                   A José Moreno Villa
 
Silence de myrte et de chaux.
Mauves dans les herbes fines
Elle brode des voiliers
sur une blonde batiste.
Le lustre gris fait voler
les sept oiseaux de son prisme.
(…)
Editions Gallimard : Folio,  (page 21)
 
 
Pour  l'acheter sur Internet et lire la suite :
 
En espagnol :
 
 
  
 
Romance sonámbulo.
 
     A Gloria Giner y Fernando de los Ríos

Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.
Con la sombra en la cintura
ella sueña en su baranda
verde carne, pelo verde,
con ojos de fría plata.
Verde que te quiero verde.
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirando
y ella no puede mirarlas.

Verde que te quiero verde.
Grandes estrellas de escarcha,
vienen con el pez de sombra
que abre el camino del alba.
La higuera frota su viento
con la lija de sus ramas,
y el monte, gato garduño,
eriza sus pitas agrias.
Pero quién vendrá ? Y por dónde...?
Ella sigue en su baranda,
verde carne, pelo verde,
soñando en la mar amarga.

Compadre, quiero cambiar
mi caballo por su casa,
mi montura por su espejo,
mi cuchillo por su manta.
Compadre, vengo sangrando
desde los puertos de Cabra.

Si yo pudiera, mocito,
este trato se cerraba.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.

Compadre, quiero morir
decentemente en mi cama.
De acero, si puede ser,
con las sábanas de holanda.
No veis la herida que tengo
desde el pecho a la garganta?

Trescientas rosas morenas
lleva tu pechera blanca.
Tu sangre rezuma y huele
alrededor de tu faja.
Pero yo ya no soy yo.
Ni mi casa es ya mi casa.

Dejadme subir al menos
hasta las altas barandas,
Dejadme subir!, dejadme
hasta las altas barandas.
Barandales de la luna
por donde retumba el agua.

Ya suben los dos compadres
hacia las altas barandas.
Dejando un rastro de sangre.
Dejando un rastro de lágrimas.
Temblaban en los tejados
farolillos de hojalata.
Mil panderos de cristal,
herían la madrugada.

Verde que te quiero verde,
verde viento, verdes ramas.
Los dos compadres subieron.
El largo viento dejaba
en la boca un raro gusto
de hiel, de menta y de albahaca.

Compadre! ¿Dónde está, dime?
Dónde está tu niña amarga?

Cuántas veces te esperó!
Cuántas veces te esperara,
cara fresca, negro pelo,
en esta verde baranda!

Sobre el rostro del aljibe,
se mecía la gitana.
Verde carne, pelo verde,
con ojos de fría plata.
Un carámbano de luna
la sostiene sobre el agua.
La noche se puso íntima
como una pequeña plaza.
Guardias civiles borrachos
en la puerta golpeaban.

Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.

 
 
 

MYSTERE


vendredi 30 mai 2014

Dans le poivre feu des gerçures ...


La mémoire et la mer

Léo Ferré




La marée, je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur,

de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terre

Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude

Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le matin mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfare les cors
Pour le retour des camarades
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen

Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux de granit, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Sur cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sous mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle




                                                                           Léo Ferré


 
Pour écouter et voir Léo Ferré : 

 
Version karaoké : (pour lire le poème sur la musique)
 

Au tout début ...

Genèse


Au tout début, il y eut le verbe

puis, après, on embaucha des auxiliaires

être riche

avoir de l’argent

et tout devint délétère

                                      L.B.



Bernard  Marie Collet

" Genèse "

Tryptique. huile sur carton 210 x 100 cm
(doivent être exposés côte à côte)
 
Découvrez le site web de Bernard Marie Collet

Federico Garcia Lorca : "Biographie Express"

 

Après plusieurs années passées à Grenade, il décide d'aller vivre à Madrid pour rencontrer enfin le succès. Il y devient l'ami de Luis Buñuel, Salvador Dalí et Sanchez Mazas, parmi ceux qui deviendront des artistes influents en Espagne. Là, il rencontre aussi Gregorio Martínez Sierra, le directeur du Teatro Eslava, à l'invitation duquel il écrit et met en scène sa première pièce en vers, El maleficio de la mariposa (Le Maléfice du papillon), en 1919-20. Elle met en scène l'amour impossible entre un cafard et un papillon, avec de nombreux insectes en support. Elle est malheureusement l'objet de moquerie du public, et s'arrête après quatre représentations. Cela refroidit la passion de Lorca pour le théâtre pour le reste de sa carrière, il se justifie plus tard en 1927 au motif que Mariana Pineda était sa première pièce.

Pendant les quelques années qui suivent il s'implique de plus en plus dans son art et dans l'avant-garde espagnole. Il publie trois autres recueils de poèmes, dont Romancero Gitano (1928), son recueil de poèmes le plus connu.

Cependant, vers la fin des années 1920, Lorca est victime d'une dépression, exacerbée par une angoisse due à la difficulté grandissante de cacher son homosexualité à ses amis et sa famille. Cette disparité entre son succès comme auteur et la souffrance de sa vie privée atteint son paroxysme lors de la collaboration des deux surréalistes, Dalí et Buñuel, pour le film Un chien andalou (1929) que Lorca interprète, comme une allusion, voire une attaque à son encontre. En même temps, sa relation intense, passionnée, mais non réciproque, avec Salvador Dalí s'effondre quand ce dernier rencontra sa future épouse. Consciente de ces problèmes (mais peut-être pas de leurs causes) la famille de Lorca s'arrange pour lui faire faire un long voyage aux États-Unis d'Amérique en 1929-1930. Il y a une aventure avec George Lowex.

Son retour en Espagne en 1930 coïncide avec la chute de la dictature de Miguel Primo de Rivera et la proclamation de la République. En 1931, Lorca est nommé directeur de la société de théâtre étudiante subventionnée, La Barraca, dont la mission est de faire des tournées dans les provinces essentiellement rurales pour présenter le répertoire classique. Il écrit alors la trilogie rurale de Bodas de sangre (« Noces de sang »), Yerma et La casa de Bernarda Alba (La Maison de Bernarda Alba).

Quand la Guerre civile espagnole éclate en 1936, il quitte Madrid pour Grenade, même s'il est conscient qu'il va vers une mort presque certaine dans une ville réputée pour avoir l'oligarchie la plus conservatrice d'Andalousie. Il y est fusillé par des rebelles anti-républicains et son corps est jeté dans une fosse commune à Víznar. Le régime de Franco décide l'interdiction totale de ses œuvres jusqu'en 1953 quand Obras completas (très censuré) est publié.

En 1956 on érige le premier monument à García Lorca. C'est bien sûr, loin de l'Espagne de Franco, en Amérique du Sud, dans la ville de Salto, en Uruguay, grâce à l'initiative de son ami américain, l'écrivain Enrique Amorim. On construit un mur en briques de béton, à la rivière du fleuve Uruguay. Sur la surface du mur on lit le poème de Antonio Machado, qui regrette la mort de García Lorca à Grenade.

Ce n'est qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et le décès de Lorca sont discutés librement en Espagne. De nos jours, une statue de Lorca est en évidence sur la Plaza de Santa Ana à Madrid. En 2008, la justice espagnole accepte que la fosse commune dans laquelle est enterré le poète soit ouverte dans l’intimité, en présence de la seule famille. Toutefois, de nombreuses controverses existent sur la présence de la dépouille du poète dans cette fosse commune. En effet, des recherches, effectuées pendant plusieurs semaines, en vue d'une exhumation, sont abandonnées le 18 décembre 2009. On ignore si le poète a effectivement été assassiné dans le champ d'Alfacar ou s'il a été transféré dans un lieu inconnu.
 
SOURCE :
 
 
 


Journée Poésie à Saint Juvat




Renseignements

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En savoir plus :
 
 

Federico Garcia Lorca

 Albert Bensoussan
 
 
Collection Folio biographies (n° 68), Gallimard

Parution : 17-05-2010

 

"Au milieu de très graves conflits sentimentaux et tout accablé que je suis par l’amour, la société, la laideur, je me suis imposé pour règle la joie à tout prix et je m’y tiens."

Chantre d’un paganisme solaire, Federico Garcia Lorca (1898-1936) est un homme comblé de tous les dons. Poète et dramaturge, mais aussi peintre, pianiste, conférencier, directeur d’une troupe de théâtre, il connaitra rapidement dans le monde hispanique un succès foudroyant. Toute de grâce et de légèreté, mais aussi d’ombre et de terreur, il n’est pas d’œuvre plus universelle que la sienne : y luttent sans relâche  à "la force de l’illusion et de celle de la réalité". La très grande puissance de cet univers novateur nous est ici dévoilée à la lumière crue d’une vie arrêtée en plein vol. A l’aube du 17 août 1936, Lorca est exécuté par les franquistes, en un lieu que les Maures appelaient la "Source aux larmes".

448 pages + 8 p. hors texte, 18 ill., sous couverture illustrée, 108 x 178 mm
Achevé d'imprimer : le 03-05-2010

Genre : Biographie
Pour acheter sur internet : cliquer sur le lien ci-dessous.
 
 

 












jeudi 29 mai 2014

Connaissez-vous CultuRance ?


Présentation sommaire :
 

 

 
 
 
 
 
 
 
Le But :

L’association "CultuRance" a un crédo sacré : La Culture

Sous toutes ses formes : Arts plastiques, Photographie, Théâtre, Musique, Littérature, Archéologie, Histoire, et toutes formes d’expression artistique, sans exclusive et sans "esprit de chapelle" !

Le but poursuivi par l’Association est ainsi défini, aux termes de ses statuts :

ü  Créer, organiser, soutenir, toute manifestation culturelle, au sens large du terme.

ü  Editer, vendre ou distribuer toutes brochures, livres, albums, produits dérivés divers, lui permettant de poursuivre son but ou celui de ses partenaires.

ü  Dispenser des cours de formations artistiques ou techniques (dans le domaine des nouvelles technologies), payants ou à titre gracieux.

ü  La création et l’exploitation des médias de l’Internet (blogs, sites web, radios-web, vidéos, réseaux sociaux, etc … ) aux fins de poursuivre son but. Mettre son expertise dans ce domaine, gracieusement au service des associations du Pays de Rance.

 

Est-ce une association de plus dans un domaine où il en existe déjà pas mal ?

Non ! Car "CultuRance" se propose, de créer elle-même, des évènements mais aussi et … surtout, d’apporter son soutien à des évènements déjà existants, en partenariat avec d’autres associations ou avec des municipalités, en fonction des désidératas de chacune. En se plaçant à leur service !

Elle apportera son expertise en management d’évènements culturels, (sponsoring, publicité sur l’internet, flyers, affiches, programmes, plaquettes, banderoles, etc … ) en mettant à disposition ses fichiers de contacts, ses réseaux d’artistes et ses bénévoles, ainsi que tous moyens adaptés.

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Luc BOUTET, Président de "CultuRance"